June 27th, 2019

Le NPD avertit Doug Ford de ne pas jouer à des jeux politiques avec l'avenir de l'Université de l'Ontario français

« Je ne sais pas pourquoi nous devrions en construire une nouvelle » a dit Doug Ford il y a une semaine

HEARST – Guy Bourgouin, porte-parole du NPD en matière d’affaires francophones, a déclaré que les jeunes francophones de l’Ontario peuvent être fiers de leur travail visant à faire de l’Université de l’Ontario français (UOF) une priorité pour les Franco-Ontarien(ne)s. C’est grâce à leurs efforts que le gouvernement Ford s’est ouverts à établir un dialogue avec les libéraux de M. Trudeau sur l’avenir de l’UOF. Mais les francophones méritent mieux que de vaines promesses électorales, dit le NPD.

Bourgouin, le député pour Mushkegowuk-Baie James, a ajouté que les néo-démocrates ne donneront pas la chance à Doug Ford d’utiliser l’université comme monnaie d’échange lors des élections fédérales, et ils exigeront un engagement ferme du gouvernement provincial en faveur du financement de l’université.

« Les jeunes francophones qui ont pris la défense de l’UOF peuvent être fiers de leur travail et de leurs efforts pour faire de l’université une priorité absolue pour les Franco-Ontarien(ne)s » a indiqué M. Bourgouin. « À l’approche des élections fédérales, Doug Ford et les libéraux de M. Trudeau se sentent obligés d’écouter les Franco-ontarien(ne)s. Mais nous ne pouvons pas nous arrêter là et nous ne pouvons laisser aucun niveau de gouvernement s’en tirer avec plus des vaines promesses pour ensuite abandonner les francophones après les élections.

Les Franco-Ontarien(ne)s ont été gravement affecté(e)s par les coupures des conservateurs de Ford et par l’inaction du gouvernement libéral précédent. Au cours de leurs 15 années au gouvernement, les libéraux n’ont pris aucune mesure pour faire de l’université une réalité. Ensuite, Doug Ford a supprimé le bureau indépendant du Commissaire aux services en français et a annulé le financement de l’UOF. Maintenant, la ministre aux Affaires francophones de Doug Ford parle à nouveau de l’université, juste avant les élections fédérales.

Depuis des mois, M. Ford nous fait savoir qu’il ne construirait pas de nouvelle université francophone. Il y a une semaine à peine (le 19 juin), il a répété sa position auprès des médias lors de sa visite à Sudbury — tout en affirmant que l’Ontario comptait déjà un grand nombre d’universités francophones et que ce n’est pas nécessaire d’en avoir une autre.

«J’appuie les universités francophones de la province», a déclaré Ford aux journalistes. « Et ce que les universités nous dissent c’est que les cours ne sont pas pleins».

«Je ne sais pas pourquoi nous devrions en construire une nouvelle», a dit M. Ford.

Bourgouin a déclaré que les néo-démocrates et la communauté francophone continueront à faire pression pour obtenir du financement et pour entreprendre les projets nécessaires pour l’Université de l’Ontario français.

« Les jeunes francophones exigent ce qu’ils méritent vraiment : une institution postsecondaire pour et par les Franco-Ontarien(ne)s », a répliqué Bourgouin. « Les néo-démocrates continueront d’inciter le gouvernement Ford à financer l’UOF, peu importe le résultat des élections fédérales. Nous restons déterminés à parler d’une seule voix pour faire de l’université une réalité ».